Carte interactive du réseau de froid de Paris

Construite en 2002, la centrale Canada est une centrale à eau de Seine. N’utilisant pas de tour de refroidissement, cette centrale évite la consommation et le traitement d’environ 300 000 m³ d’eau potable par an. Parfaitement intégrée à l’architecture urbaine, la centrale Canada est invisible et ne génère aucune nuisance sonore ou vibratoire. Les huit groupes frigorifiques installés sont répartis en quatre lignes de deux groupes sur deux niveaux. Les deux groupes d’une même ligne fonctionnent en série : la température de l’eau est abaissée de 12°C à 8°C sur le premier groupe puis de 8°C à 4°C sur le second groupe, température à laquelle l’eau est livrée aux abonnés.

Située dans les sous-sols du Palais de Tokyo, cette centrale présente de nombreux avantages. La proximité de la Seine permet de se dispenser de tours de refroidissement. Cette localisation favorable à la mise en œuvre d’une centrale refroidie par eau de Seine, a permis d’éviter la construction d’une centaine d’installations autonomes et autant de tours de refroidissement. L’environnement, tant au niveau de la qualité de l’air que de l’esthétique architecturale de ce quartier d’exception, est ainsi préservé. Grâce notamment à une installation en mezzanine, la centrale occupe 2 200 m² dans les sous-sols du Palais de Tokyo qui ont été créés par une excavation du vide sanitaire initial avec reprise du génie civil. Le musée dédié à la création contemporaine a ainsi pu conserver et exploiter l’ensemble de ses surfaces nobles. Cette centrale, mise en service en 2007, comprend huit groupes frigorifiques.

Installée en 1993 dans le XIIème arrondissement à côté de la Gare de Lyon, cette centrale alimente le réseau Est dit réseau de Bercy. Celle-ci a été créée pour alimenter la zone Paris Rive Gauche (Zone d’aménagement située dans le 13ème arrondissement de Paris, autour de la Bibliothèque Nationale de France). La centrale Bercy, comme les centrales Canada et Tokyo, est refroidie par l’eau de la Seine.

Située au dernier niveau d’un parking, cette installation, mise en service en 1996, est composée de 13 bassins permettant de stocker au total 12 000 m3 d’eau glacée à 3°C.

La centrale Auber intégrée à la station du RER A a été mise en service en 2009. Cette centrale permet de faire face à la demande croissante de besoin en refroidissement du quartier central des affaires parisien. L’implantation de cette centrale au cœur d’une gare à forte affluence a pu être possible grâce à une mutualisation des surfaces techniques avec la RATP. La situation de cette centrale a rendu la réalisation de ce chantier particulièrement complexe : présence du métro, acheminement des matériels par rail et de nuit, etc…

Construite en 1978, elle était destinée initialement à fournir l’énergie frigorifique et l’électricité de secours du Forum des Halles. Aujourd’hui cette centrale maillée au réseau centre contribue à fournir l’eau glacée nécessaire au besoin des abonnés. D’importants travaux de rénovation ont été conduits au début des années 2000. En 2024 et 2025, Fraîcheur de Paris a renouvelé deux groupes frigorifiques, augmentant sa puissance et son efficacité énergétique. La centrale comprend 10 groupes frigorifiques et un stockage de glace.

Mise en service en 1994 cette centrale se situe dans les sous-sols des Galeries Lafayette. La centrale comprend 9 groupes frigorifiques, un stockage de glace et possède un système de refroidissement par tours aéroréfrigérantes.

La centrale Etoile a été mise en service en 1999 dans les sous-sols du bâtiment de la société SCOR située avenue Kléber. Fruit d’une transformation d’une unité de production autonome, elle est maillée au réseau Centre. Cette centrale est refroidie grâce à des tours aéroréfrigérantes équipées de batteries vapeur anti-panache placées en sous-sol, un conduit disperse la chaleur jusqu’en toiture.

Construite sous l’Hôtel de Ville et mise en service en 2013, cette centrale est dédiée au rafraîchissement de ce lieu emblématique de la ville de Paris.

La Philharmonie de Paris et le concessionnaire du réseau de froid se sont rapprochées en 2011 afin d’étudier une solution de fourniture de froid et l’implantation d’une centrale dans le sous-sol de la salle de spectacle. Cette unité de production a été mise en service en 2014.

Mise en service en 2016, la centrale BnF est caractérisée par son positionnement en toiture de la Bibliothèque nationale. Les tours aéroréfrigérantes ont été installée par héliportage.

Rachetée en 2022, la centrale Printemps est localisée dans les locaux techniques du Grand Magasin du même nom. De grands travaux de rénovation ont été engagés suite à son rachat pour la moderniser et lui garantir une meilleure efficacité énergétique.

Construite en 2023 et mise en service en 2024, la centrale La Chapelle est une centrale multi-exutoire, reposant sur deux principes fondamentaux : la synergie chaud-froid et la diversité de ses exutoires. Ces principes permettent de valoriser la chaleur fatale (chaleur issue de la production), de réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain et d’augmenter l’efficacité énergétique du réseau de froid. Le refroidissement des groupes frigorifiques est réparti sur plusieurs ressources : la boucle d’eau chaude du bâtiment, la géothermie pour le prélèvement et le rejet de calories, le réseau d’eau non potable, et les tours aéroréfrigérantes en dernier recours. Par ailleurs, 1051 m² de panneaux solaires installés sur le toit de la centrale fournissent l’électricité nécessaire aux équipements de bureautique et à l’éclairage.

Centrale hors concession, en renfort pour le réseau de froid urbain nord.

Rachetée en 2025, la centrale Jussieu fait partie du complexe universitaire de la Sorbonne. Quatrième jonction entre les deux rives de Paris, son raccordement au réseau de froid urbain permet un renfort de puissance frigorifique rive gauche. Cette centrale est l’aboutissement du grand projet de raccordement entre le réseau « centre » et le réseau « Bercy ».